Quand arrêteras-tu de me brûler terriblement le cœur par le feu de l’amour ?
N’arrêteras-tu pas de prêter, chaque jour, des couteaux à la passion irritante qui déchiquète mon cœur et mes veines ?
D’emblée, troublé dans les replis de son cœur, il supplie Da’d de venir au moins lui rappeler, loin des regards indiscrets, les bons souvenirs et moments de leur amour, les endroits paradisiaques où ils ont vécu ensemble dans la joie et la ferveur de l’amour.
Ô Da’d, pauvre que tu es ! Rappelle-moi plutôt le saule du Liban qui versera mes larmes.
Ta fibre amoureuse est-elle coupée ou maintenue pour les passionnés de Râmata ? Informe-moi !
Arrête ! Versons plutôt des larmes pour pleurer des amis afin de soulager notre douleur languissante.
Oh ! Arrête tes coquetteries et tes minauderies qui ne font qu’augmenter la folie de mon cœur.
S’il te plaît, renouvelle la fibre d’amour, c’est par son renouvellement seulement que nous vivrons toujours.
Eh bien ! Dans l’intimité, tu me chuchotes secrètement pour me rappeler les beaux campements.
Salh et Kazima que j’ai bien connues étaient des terres paradisiaques pour nous les habitants.
Des campements que j’ai bien investis dans la joie de vivre où j’abordais tous les genres de discussions.
Ils se rappellent leurs camarades, des étoiles éclatantes qui, par leur estime réciproque, s’entraident et respirent la joie de vivre dans une liberté totale et sans contrainte. Ils discutent sur la vanité du monde, la supercherie de la vie, la fuite du temps plein d’incertitudes, la mort qui rappelle leurs amis un à un.
Mes compagnons étaient des étoiles étincelantes. Chacun était pour l’autre une source de joie.
Ensemble, nous buvions le vin jusqu’à tomber dans un profond sommeil. Nous n’avions même pas senti la fuite de la nuit.
Et nous devenions vides de stress comme la mère de Moise. Nous étions vraiment une génération de joie.
Hélas quel malheur ! L’auteur s’est retrouvé tout seul dans la vaste nature, au milieu d’une luxuriante végétation où ses seuls interlocuteurs familiers restent les roucoulements des oiseaux au sommet des arbres.
Et Da’d le voyant ainsi, refuse de libérer son cœur, il se moque plutôt de lui pour attiser davantage son chagrin et n’éprouve aucune compassion à son égard.
S’adressant à Da’d, il dit que tout son espoir est brisé, en réalité la beauté irrésistible d’une femme est la pire ennemie d’un homme sur cette terre, sa vie est troublée et pleine d’incertitudes.
Nous étions dans une supercherie qui semblait nous sauver de ce monde traitre.
Il a fallu peu de temps pour qu’il nous montre son visage caché, ainsi nous sommes tombés dans ses pièges.
