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EL hadji Malick SY Un auteur qui allie l’esthétique à l’engagement

la poésie l’enflamme, l’affine, l’enrichit et l’incite à quitter les cachots de l’âme pour tracer le chemin du beau idéal[1].

     Chevalier de la langue arabe, EL Hadji Malick SY utilise tous les types de vers, courts et longs, leur disposition et leur alternance, connait toutes les licences poétiques[2] bien qu’il en use que  peu et manie les registres littéraires, les types de textes, les courants littéraires et les figures de la rhétorique « Balâghe ». En un mot, il a épuisé cette discipline.

      C’est cette sensibilité esthétique engageante qui s’allie à son engagement social et culturel pour opérer des réformes infiniment saines. Elles furent tout de suite admises dans la conscience collective qui épousait toutes ses idées. EL Hadji Malick SY croyait à une rénovation de l’homme et de la société, plus qu’à une révolution de plus dont les premières expériences gardent toujours ses séquelles. Il se proposait tout au plus de faire une révolution des consciences et non une révolution par la force. Cette attitude lui valut un témoignage éloquent de la part des administrateurs français en 1911 :

« EL Hadji Malick SY est toujours conforme aux enseignements du Saint Coran, de la Sunna et de la Tidianiyya. Il prêche un Islam dépourvu de fanatisme et de légende. Il pratique et prêche l’orthodoxie de l’Islam, sans ostentation ou intolérance. »

Et Serigne Cheikh Ahmeth Tidiane SY conclut :

« Ceci est l’organigramme qu’il suivait à la lettre. Il n’a jamais offensé, ni forcé personne, ni grand ni petit. Mais, il appelait à suivre le chemin d’Allah par la sagesse et la bonne parole, et il échangeait avec les dénégateurs avec la manière la plus belle et obstruait les portes de l’adversité et de l’exécration, confiant ainsi son sujet au Créateur du ciel » [1]

      Si cependant, il est permis de donner des exemples à titre illustratif, nous prenons six œuvres de sa riche répertoire, traitant différentes disciplines, par ce qu’elles ont de plus propre et par ce qui éclate le plus ordinairement dans leurs contenus. Ces œuvres sont :

  • Le désaltérant de l’assoiffé / Riy Az-zam’ân,
  •  Les sermons des deux fêtes et celui du vendredi,
  • Conseil aux frères / Naçîha Al-ikhwân,
  • Endoctrinement des enfants / Hidâya Al-wildân,
  • L’exhortation des cœurs / Zaj Al-qulûb,
  • Les joyaux suffisants / Al-jawâhir Al-kâfiyya’.
  1. Le désaltérant de l’assoiffé / Riy Az-zam’ân,

     Peut-être, pour « Le désaltérant de l’assoiffé », pourrait-on parler ainsi : Dans les premiers vers de ce poème où on constate l’omniprésence de la première personne du singulier et du pluriel, l’auteur exprime, dans un style lyrique bien inspiré, ses sentiments heurtés et dégradés avec son être aimé Da’d qui, par sa beauté resplendissante et ses coquetteries, profite de son amour maladif pour briser son cœur. Il n’observe que lui-même et n’écoute que les palpitations de son âme désespérée. Il exprime ainsi ses désespoirs et ses peines :


[1] Voltaire disait : « la poésie est la musique de l’âme, et surtout des âmes grandes et sensibles ». Tandis que Mallarmé affirmait : « Il y a que la beauté, et elle n’a qu’une expression parfaite, la poésie. »

[2] Ce sont certaines irrégularités de grammaire ou d’orthographe, de phonétique qui sont permises au poète en faveur de la mesure, de la rime, de l’harmonie et de l’élégance.

[3] Cf. voir sa biographie : Madjhùl Al’umma.

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