jeudi, avril 18, 2024
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Éducation à la culture de la paix : « Serigne Babacar Sy Mansour et le Sénégal honorés par la CEDEAO » (Bakary Sambe)

La commission de la CEDEAO et la République togolaise ont porté leur choix sur Serigne Babacar Sy Mansour entre autres trois éminentes personnalités africaines pour le parrainage du 3e Forum sur l’éducation à la culture de la paix, à travers le dialogue intra et inter religieux, la commission de la CEDEAO qui portait sur le thème : «Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’Ouest». Dr. Bakary Sambe qui y participait en tant que Directeur régional du Timbuktu Institute voit dans ce choix « une consécration du modèle sénégalais mais aussi une reconnaissance hautement symbolique de l’action et des enseignements de Serigne Babacar Sy Mansour en cette année de commémoration du centenaire de Cheikh El Hadji Malick Sy ». Pour le spécialiste des dynamiques régionales et enseignant-chercheur au Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, « ce choix devrait inciter les chercheurs africains et la communauté internationale à une meilleure exploration des possibilités qu’offrent la place et l’influence des leaders religieux dans la consolidation de la paix en Afrique »

La chronique « Hebdo Africain » du Timbuktu Institute en partenariat avec Medi1TV est consacrée cette semaine à cet « évènement de haute portée »

Médi1TV : La Commission de la CEDEAO et le Togo ont co-organisé un Forum Régional sur la paix dont l’un des parrains à été son Éminence le Khalife Général de la Tijaniyya Cheikh Serigne Babacar Sy Mansour aux côtés de son Excellence Monseigneur Edward Tamba CHARLES, Archevêque de Freetown et de Son Altesse Nana Kobina Nketsia V,  Chef suprême de la région traditionnelle d’Essikado, sur le  Thème : « Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’ouest. Vous y voyez une consécration du modèle sénégalais et une certaine reconnaissance du rôle de Serigne Babacar Sy Mansour dans la recherche et la consolidation de la paix. Pouvez-vous revenir sur la portée d’une telle initiative ?

Ce forum tenu à un moment symbolique où l’on commémore le Centenaire de la disparition de Cheikh El Hadji Malick Sy, co-organisé par l’Etat du Togo et la CEDEAO est une reconnaissance de l’aptitude des religions à contribuer à l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue inter et intra-religieux et de l’influence des chefs religieux et traditionnels en tant que leaders d’opinion dans la promotion de la paix, de la tolérance aux niveaux régional et local. En fait, l’action et les discours de Serigne Babacar Sy Mansour appelant constamment à la paix et au vivre ensemble même dans les moments les plus critiques de l’histoire contemporaine du Sénégal ont été inspirants au point que la CEDEAO le choisisse parmi les parrains de cette importante rencontre régionale. Cette démarche a été tellement pertinente que dans la déclaration finale du Forum, dite Déclaration de Lomé, il a été fortement recommandé de maintenir la dynamique biennale de ce Forum et de mettre en place un mécanisme régional de suivi des recommandations. Le message du Khalife général des Tidianes lors de cette rencontre a été hautement salué et a fortement inspiré les réflexions qui ont suivi lors des différents panels donnant ainsi au Forum une certaine dimension et davantage de légitimité.

Medi1Tv : Le Timbuktu Institute par votre participation a été impliqué au panel sur la résilience. Pouvez-vous revenir sur le rôle stabilisateur de ces légitimités religieuses et traditionnelles dans le contexte régional actuel?

L’émergence de cette thématique et son inscription progressive dans l’agenda de la recherche de la paix et de la promotion du dialogue ont été favorisées par la conjonction d’au moins trois facteurs essentiels : il y a rôle croissant des légitimités traditionnelles et religieuses dans les sociétés sahéliennes et ouest-africaines. Ensuite, ils assurent une fonction régulatrice socialement et culturellement instituée et communément admises par les communautés locales. Ces leaders ont, enfin, une implication constructive de plus en plus reconnue en contexte de crise en tant que premiers interlocuteurs et souvent derniers remparts. Les dirigeants de la région semblent, progressivement saisir cette dynamique en mettant en place plusieurs structures visant à valoriser et à institutionnaliser ce rôle capital des acteurs religieux dans la consolidation de la paix. Reste encore une fois telle que nous ne cessons de le plaider que la communauté internationale reconnaisse la dignité de solutions à nos stratégies endogènes.

Medi1TV :  Justement dans ce cadre avec ce que vous appelez les “énormes ressources sympathiques que partagent le Maroc et l’Afrique subsaharienne” dans quelle mesure l’échange de bonnes pratiques entre le Sénégal et le Maroc plus particulièrement pourrait être bénéfique à la recherche de la paix dans la région et au-delà?

Les ressources symboliques que les deux pays partagent en tant qu’éléments constitutifs d’un modèle religieux en commun à savoir le rite malikite, le dogme ash’arite et le soufisme comme la confrérie Tijaniyya devraient inspirer plus de synergie d’actions. Les efforts du Maroc dans la formation des imams et la déconstruction du discours extrémiste à travers la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains ainsi que les initiatives menées au Sénégal dans le même sens à Tivaouane où dès 2014 un Symposium co-présidé par Serigne Abdoul Aziz Sy Al-Amine et le président Macky Sall fut consacré à des réponses doctrinales face aux radicalismes sont autant d’éléments confortant la pertinence d’un axe Dakar-Rabat sur ce terrain de la prévention et de la lutte contre les extrémismes dévastateurs qui compromettent la paix et la stabilité de la région.

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